Mardi 21 août 2007 à 12:16

Et si le pardon était une parole qui comptait réellement ? Et si les gens qui nous font du mal se faisaient pardonner ? Que feriez-vous ?
Certains actes ne sont pas pardonnables, je pourrais faire n'importe quoi que ma haine ne pourrait s'éteindre définitivement.
Comment pardonner à des fous qui, pour leur plaisir, jouent avec les sentiments de personnes naïves en quête de ce qu'elles sont ? Comment ne pas ressentir de la colère en penser à ce genre d'individus ?

Mon texte servira de témoignage pour ceux qui me liront. La plupart des personnes qui me lisent sauront les conséquences de ce que j'ai vécu.
    Tout a commencé par un commentaire sur mon ancien blog. Tout a commencé par une adresse échangée puis des heures de discussion par MSN. Et puis, c'était une époque où mes recherches sur moi-même battaient leur plein. "la chose" (je l'appelerai ainsi tout au long de mon texte avant d'expliquer le fin mot de l'histoire) avait trouvé une proie facile dans mes doutes. Pour ma part, j'ai commencé à m'attacher amicalement puis bien au-delà. Mes sentiments n'étaient pas factices. Ils étaient présents tous les jours et la chose me disait qu'elle ressentait la même chose pour moi. Tout a commencé le 8 mai 2005. La déclaration s'est faite ce jour là mais nos relations avaient commencé bien avant ça,  peut être au début de l'année scolaire donc septembre 2004. L'été est alors arrivé. J'ai pu alors passé beaucoup de temps sur internet pour parler encore et encore de mes sentiments pour la chose. J'avais le droit au même discours tous les jours. Et puis, il a commencé à me manquer un contact, j'ai commencé à insister pour la voir. Plusieurs fois nous devions nous voir, et à chaque fois, "une bonne excuse" l'empêchait de venir me voir.
    Il faut dire qu'en même temps, mes parents avaient peur pour moi et me mettaient en garde, tout comme mes amis. Mais j'étais tellement dans mon histoire que rien ne pouvait me faire changer d'avis, c'était elle avec moi et rien d'autre n'existait autour de moi. Les relations avec mes parents ont alors commencé à se dégrader. J'ai commis trop d'erreurs en leur mentant tout le temps pour pouvoir passer du temps au téléphone avec elle. Et puis ils ont décidé de me priver de tous moyens de communication (je ne les remercierai jamais assez de ce qu'ils ont fait à cette époque). J'ai alors essayé de contourner cette interdiction avec beaucoup de difficultés, mes parents le savaient à chaque fois et, à la maison c'était de pire en pire. J'allais mal, mes parents allaient mal par ma faute. Mes amis me désapprouvaient tous et pourtant je me suis bornée à continuer une histoire qui n'avait pas d'espoir de voir le jour.
    L'été a pris fin et la rentrée est arrivée. J'ai alors pu reprendre contact un peu plus facilement. Les relations avec mes parents n'allaient toujours pas, et ils n'avaient plus confiance en moi. J'étais mal chez moi. Ils ont découvert que je lui parlais encore et là, j'ai compris que le mal que je leur faisais était énorme. Ils ne supportaient plus mes actes. La fin de cette histoire pointait son nez. Mes parents m'ont alors dit que nous avions rendez-vous à la gendarmerie. Nous étions à la Toussaint 2005. Ca faisait déjà un petit moment que je n'avais plus de lien avec la chose. Le jour du rendez-vous est arrivé. Le gendarme m'a alors expliqué que la personne qui devait être une femme, était en réalité un homme de 40 ans, père d'enfants de mon âge. Je me doutais alors de cette issue mais les conséquences de cette histoire ont été tellement difficiles à surmonter. Tout se finissait plus d'un an après le premier contact avec la chose.
    J'ai mis un peu de temps à réaliser ce qu'il m'était arrivé, je m'étais fait avoir du début jusqu'à la fin. J'avais du remords pour ce que j'avais subir à mes parents. J'avais honte de mes actes, honte de ce que j'étais devenue pendant cette période. Honte d'avoir été si innocente, si fragile. Je me retrouvais sans rien, tout l'avenir que je m'étais inventé venait de s'effondrer dans les paroles du gendarme. J'ai alors commencé une descente morale. Combien de fois ai-je failli sauter du haut de la falaise ? Combien de fois ai-je pensé me supprimer pour ne plus avoir mal ? Combien de nuits je n'ai pas dormi ? La guérison a été longue et difficile. L'année scolaire est passée, doucement, entourée par mes amis qui m'ont portée à bout de bras pendant toute l'année. Sans eux, ça aurait été tellement plus dur. Ma famille savait que ça n'allait pas et était aussi très présente.
    L'été dernier est arrivé avec un reste de douleur. Puis le rentrée à la fac s'est présentée à moi. Je sentais que j'avais mal encore de tout ça. Et là, elle est arrivée, celle qui est avec moi depuis plus de onze mois. Elle m'a aidée à reconstruire ce qui avait été détruit, morceau par morceau. Je suis de retour aujourd'hui. Mais ne croyez pas qu'il ne reste rien de cette histoire. Il y a toujours ce remords, cette honte, une certaine souffrance qui ne peut pas s'éteindre comme pour me rappeler le mal que j'ai fait autour de moi à ce moment-là. Je n'oublie pas, je vis avec et tente de faire mieux. J'essaie de transmettre ce que j'ai vécu par mes mots pour que ça n'arrive plus, pour que vous fassiez attention. L'émotion est encore présente quand j'écris cette époque, c'est loin mais encore si près de moi. 
    Tout va mieux, j'ai l'amour, l'amitié et la famille autour de moi. Je suis heureuse vraiment. Si je peux éviter à certains de vivre ce que j'ai vécu alors j'en serai heureuse. Merci à vous, si vous avez eu le courage de tout lire. Comprenez que je ne puisse pas pardonner la chose, comprenez que mon pardon n'existera jamais pour ça....


Par Endless-Rain le Mercredi 22 août 2007 à 1:21
Déjà sache que j'ai eu du mal à savoir le nombre de jours en aout ^^ (c'est Stellou qui me l'a dit xD)
Très beau texte, ton histoire est très bien racontée. Tu as été très courageuse pour surmonter tout ça, bravo vraiment !
C'est vrai qu'il faut vraiment faire attention avec les rencontres sur le Net, ton histoire le montre =S
Bisous et encore bravo !!
Par AbracadaBoom le Vendredi 31 août 2007 à 18:41
comme quoi les parents sont peu etre chiants, mais il faut savoir les ecouter dans certains cas... en tout cas tu as eu bien du courage.
 

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